60 % estiment que ces eaux sont de mauvaise qualité et assurent que celles-ci se sont dégradées aux cours des dix dernières années. Ces gens se réfèrent pour ce faire à la couleur suspecte de l’eau, à son mauvais goût et à son odeur nauséabonde. Les villageois ont constaté que la modification de la qualité de l’eau a eu un effet néfaste sur leur santé, leurs moyens de subsistance, principalement la pêche, et par conséquent sur leurs revenus. Un certain nombre d’entre eux réclament alors une compensation financière pour les dommages causés et la réparation des impacts induits par la pollution de l’eau.
Un ancien DG de l’Office national pour l’Environnement, qui a voulu garder l’anonymat, est intervenu pendant le débat. Etant à la tête de l’organisme pendant la période citée, il a appelé à la prudence dans la publication de ces rapports. « La communauté qui vit aux alentours de ce site a changé au cours des dix dernières années. Certains jouent également sur le sentiment lors des enquêtes afin de bénéficier une compensation financière. Il faut donc rester prudent dans l’accomplissement de ces analyses », remarque-t-il.
Pour rappel, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Raharinirina Baomiavotse Vahinala est récemment descendue sur le site. La dame a rappelé à l’ordre la compagnie minière. La mise en place d’un deservoir à Andrakaraka impacte négativement la pêche et l’agriculture de la population riveraine.
En tout cas, l’Office national pour l’environnement se base sur les études du Centre national de recherche sur l’environnement (CNRE) et de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN).
Solange Heriniaina